[Territoires] Des fêtes maritimes qui dopent l’économie locale
6 février 2024
Chaque automne, Dieppe et Fécamp célèbrent le hareng et la coquille Saint-Jacques. Au-delà de la tradition, ces rendez-vous emblématiques renforcent l’attractivité du littoral et font vivre toute une économie locale.
La fête du Hareng à Dieppe
Des rendez-vous ancrés dans la tradition
À Dieppe comme à Fécamp, novembre rime avec traditions maritimes et attractivité. Les fêtes du hareng et de la coquille Saint-Jacques sont devenues des temps forts du calendrier départemental, alliant savoir-faire local, convivialité et retombées économiques concrètes.
Un moteur économique pour le littoral
Du Tréport au Havre, 130 navires et plus de 400 marins font vivre la pêche, pilier économique du littoral. En 2024, plus de 5 000 tonnes de coquilles ont été vendues en criée à Dieppe (+13 %) et 1 200 tonnes à Fécamp, pour une valeur cumulée dépassant 18 millions d’euros. La coquille représente à elle seule 85 % des ventes des criées locales.
Poissonnerie au Tréport
Dieppe, vue sur la mer
Un écosystème local soutenu par la mer
Ces activités soutiennent tout un écosystème : pêcheurs, mareyeurs, restaurateurs, hébergeurs et commerçants. Le secteur de la restauration emploie 15 800 salariés dans 2 600 établissements, dont une part importante sur le littoral. 72 % des emplois du secteur se concentrent dans les métropoles du Havre et de Rouen, mais la Communauté d’agglomération de la Région Dieppoise reste en troisième position, avec plus de 900 emplois, soit 6 % de l’emploi total local.
Des fêtes populaires et fédératrices
Mais au-delà des chiffres, ces fêtes racontent surtout une histoire de territoire et de passion. À Dieppe, le quai Henri-IV retrouve son ambiance festive autour du hareng grillé. À Fécamp, la “Reine du hareng”, le village des grilleurs et les concerts donnent à la fête un air populaire et fédérateur.
Dieppe, Fête du hareng
La fête du hareng bat son plein à Dieppe
Des retombées touristiques bien réelles
Ces événements attirent chaque année des milliers de visiteurs : 68 000 personnes à Dieppe et 23 500 à Fécamp en 2024. Les hôtels affichent complet, les terrasses sont bondées et les commerces profitent d’un surcroît d’activité. Pour les acteurs du tourisme, ces rendez-vous prolongent la saison et renforcent l’image d’un littoral accueillant et vivant, où tradition et économie locale avancent main dans la main.
Une ressource naturelle exceptionnelle
Grâce à des fonds sablonneux et à des eaux riches en plancton, la coquille Saint-Jacques trouve sur les côtes normandes des conditions idéales pour se développer. Résultat : la biomasse totale est estimée à près de 199 500 tonnes, dont 119 500 en Baie de Seine. Des niveaux jamais atteints depuis le début de l’exploitation dans les années 1960, preuve d’un équilibre entre ressource et gestion durable.
Coquille Saint-Jacques
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Fabien Le Ruyet
Responsable Observation et Etudes
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